Des montagnes russes en avion de chasse

Quand j'étais petit, mes camarades voulaient devenir footballeurs. Moi, je rêvais de devenir pilote de chasse. En raison d'une vue déficiente, je me suis résolu à faire un métier sérieux (cela dit, mes camarades ne sont pas devenus footballeurs non plus). Mais je crois que j'ai toujours gardé dans un coin de mon esprit l'envie de réaliser un vol en avion de chasse. Alors, quand j'ai eu l'opportunité de le faire, je me suis lancé sans hésiter. Ca s'est passé la semaine dernière, du côté de Rennes. Une expérience compliquée à décrire, tant elle est hors norme. Voler en avion de chasse n'a en effet rien à voir avec un vol à bord d'un appareil classique. C'est le jour et la nuit. On s'en rend compte dès les premiers instants sur place, lorsqu'on respire l'odeur du kérosène et qu'on découvre le bruit des réacteurs (assourdissant, littéralement). Les sensations de vol sont aussi très différentes, évidemment. La sensation d'écrasement qu'on sent au décollage d'un avion de ligne, on la subit de manière continue, dans un avion de chasse. Et ce qui constitue la sensation la plus extrême lors d'un vol à bord d'un avion de ligne est ici la sensation la moins brutale de toutes ! Le vol a effectivement débuté tout en douceur mais s'est rapidement orienté vers une séance d'acrobaties aériennes particulièrement impressionnante ! En quelques minutes, j'ai eu droit à tout le catalogues de figures existantes : tonneaux, renversements, huit brésilien, vol sur le dos et j'en passe... Autant vous dire que physiquement, c'est dur, par moments. Quand on passe de +4G à -1G en quelques secondes, on le sent passer ! L'appareil allait par moments si vite que mon visage était déformé par la vitesse, et je devais contracter mes abdos à m'en faire mal pour éviter de sombrer dans l'inconscience ! Si je n'ai pas été malade pendant la phase acrobatique, c'est seulement parce que mon estomac était plaqué par la vitesse. Parce que dès qu'on s'est arrêtés de tourner en tous sens pour prendre le chemin du retour, j'ai immédiatement rempli le sac à vomi qui était calé dans mon harnais. Si vous envisagez de vivre une telle aventure, il vaut mieux conserver une chose en tête : ce n'est pas pour tout le monde, et les âmes sensibles détesteront une telle expérience ! Suivez le lien pour plus d’infos : http://www.tematis.com/vol-avion-chasse-fouga-magister-beauvais.html